Contenu technique pour le fonctionnement du site

 
 

Sortie du jeudi 14 mars : villages de la Cove.

25 Mars 2024



Lors de ce jeudi ensoleillé, nous étions 11 tandems et 3 vélos : un beau
groupe ! De chouettes rencontres également pour mon ami Pierre et moi,
qui venions pour la première fois et… de magnifiques courbatures ! Mais,
laissez-moi vous raconter cette expérience depuis le début.

Rendez-vous à 10h sur le parking du Paty à Caromb, tout le monde se
salue, se présente et après un petit temps de préparation, c’est parti,
on se lance vers 11h.
Je viens ici en repérage, et en tant que médiatrice du patrimoine du
service Culture et Patrimoine de la CoVe, car je souhaiterais faire un
partenariat avec les tandémistes pour les Journées Européennes du
Patrimoine le week-end du 21 septembre. Aujourd’hui, le but est de voir
comment nous pourrions organiser cette journée, par où passer, mais mon
défi personnel c’est surtout d’essayer de suivre le groupe ! Je suis
archi débutante mais motivée : allez, courage ça va le faire.

Nous commençons par nous rendre vers Aubignan : c’est plat, les
tandémistes foncent ! Nous traversons Aubignan, et arrivons sur les
petits chemins de campagne autour de Beaume-de-Venise : le Ventoux est
dégagé, les vignes s’alignent et la température est idéale. Beaume, puis
Vacqueyras, cela donne pleins d’idées pour notre journée du 21
septembre. J’ai envie de m’arrêter partout : caves, chapelles, vignes,
moulins à huile… Il va falloir faire des choix !
On roule beaucoup, à un rythme où je ne suis pas habituée mais je dois
l’avouer cela reste très plaisant et accessible malgré mon petit niveau.
Quelques pentes bien raides mais courtes et du plat. Aaah quel bonheur
on peut même discuter.

Bon, ce joli programme était bien trop facile pour l’équipe de
tandémistes, là on va corser un peu la sortie. Après une quarantaine de
kilomètres je me retrouve face à la côte de Blauvac.
Aaah je ne la connaissais pas la côte de Blauvac ! Mais je peux vous
assurer qu’à présent TOUT mon entourage : famille, amis, collègues
connaissent la côte de Blauvac, je n’ai cessé d’en parler depuis mon
expérience. Comment en sommes-nous arrivés là ?
C’est simple, après Mazan, Denis, notre capitaine de route demande « et
si nous passions par la côte de Blauvac ? ». Il faut avouer qu’à ce
moment précis, il y a peu de réactions mais, tout de même, deux tandems
ont l’air bien motivé. Naïve, je demande « mais c’est quoi la côte de
Blauvac ? » ce à quoi on me répond que ce n’est pas comparable avec ce
que nous avons fait en amont, mais que ça ira, pas de problème !
Bon, allez, déjà une quarantaine de kilomètres dans les pattes, ce qui
n’est pas mon habitude, mais c’est parti, je sens que ça va, donc oui
pourquoi pas après tout.
Aie, aie, aie. Cela fait des années que je vis dans le Vaucluse et quand
je prends la voiture et rencontre des cyclistes en pleine montée ou à
fond les ballons dans des longues descentes, je me dis toujours : mais
jamais de la vie je ferai une chose pareil, sont-ils fous ?
Et bien croyez-le ou non mais me voilà dans cette situation. Des
kilomètres et des kilomètres de montée, ça ne s’arrête jamais, sans
surprise je suis en fin de peloton, je roule à 5km/h en 1er vitesse, je
ne peux pas faire autrement, et je monte… monte… monte… Pierre me
soutient « ce qu’il ne faut pas c’est avoir les douleurs sur le haut des
cuisses, après le sang ne circule plus, c’est fichu ! ». Ha bon ? Cela
fait déjà plusieurs kilomètres, je pense, que mon sang ne circule plus,
j’ai mal partout mais allez je continue. La voiture balaie est juste
derrière, mais je n’y monterai pas. Encore, encore, encore… Tout de même
il y a une fin, wahou j’arrive en haut. J’ai mal partout mais j’arrive
encore à blaguer, preuve que mon âme n’a pas tout a fait quitté mon
corps. Mais au fait, Blauvac, ce n’est pas dans le territoire de la
Cove, dis donc !!?
Bon la descente fut impressionnante, mais un vrai régal après cette
montée. Pierre me coache jusqu’au bout : poids du corps, positionnement
des pédales… J’arrive en un seul morceau, ce qui est déjà une victoire.
Les derniers kilomètres sont rudes. Je pédale, je pédale, mais j’ai
l’impression que ça ne pédale plus. En tout cas, j’ai fait le plus dur,
j’irai au bout de cette boucle. Les panneaux finissent par afficher de
nouveau Caromb, alala les derniers kilomètres sont terribles, tout me
semble si loin ! Enfin, la route du parking, et le parking où je suis
chouchoutée : félicitations, tarte aux pommes, arnica, eau, tout ce
qu’il me faut et même plus encore ! Il est 15h45, j’ai le corps lourd,
j’ai mal partout mais je suis ravie de l’avoir fait et fière, il faut
l’avouer. On rigole, on refait le parcours, et on se dit : alors le
samedi 21 on ne fera pas Blauvac ! Et je remercie tout le monde pour
cette journée et cette expérience, que je n’aurais jamais faite sans ce
projet de partenariat. J’ai passé un beau moment de partage. Sachez que
j’ai pensé à vous pendant plusieurs jours, en fait à chaque mouvement de
mon corps.
A très vite, pour de nouvelles aventures. Et réservez votre samedi 21
septembre pour cette sortie-visite ensemble !

Ps : Pour manger fait maison et de bons produits de saison, venez goûter
une spécialité italienne, la piadina. Voici l’adresse du restaurant de
Pierre et Maria Luisa : L’italienne au chapeau rouge, 36 rue du chapeau
rouge à Avignon. Ce n’est pas très loin des Halles et de la place