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Sortie Cavaillon 6 juin 2017

07 Juillet 2017

Comme chaque mois, l’AVH a invité ses bénéficiaires à son repas mensuel. Ce mois-ci, c’est notre correspondance de Cavaillon qui s’est chargée de l’organisation. Nous avons été accueillis au restaurant La Fontaine, un endroit très sympathique. Le repas, cuisiné maison, était délicieux. Les trente trois convives se sont régalés.

 

Comme chaque mois, l’AVH a invité ses bénéficiaires à son repas mensuel.

 

Ce mois-ci, c’est notre correspondance de Cavaillon qui s’est chargée de l’organisation.

Nous avons été accueillis au restaurant La Fontaine, un endroit très sympathique.

Le repas, cuisiné maison, était délicieux. Les trente trois convives se sont régalés.

 

Cette sortie ne prévoyait pas seulement la rencontre autour d’une bonne table, mais une visite historique de Cavaillon.

 

Après le café, une médiatrice culturelle, Annie Gaudin, est venu à notre rencontre pour nous emmener à travers la ville. Tout d’abord, nous nous rendons à la synagogue.

 

La synagogue de Cavaillon, située rue hébraïque, l’une des plus anciennes synagogues françaises, est édifiée par les Juifs comtadins de Cavaillon à la fin du Moyen Âge au quinzième siècle, les juifs ayant obtenu de l'évêque de Cavaillon l'autorisation de la construire en 1494.

De la synagogue médiévale ne reste qu'une tourelle, peut-être un vestige de l'escalier de la synagogue originelle.

Reconstruite en partie entre 1772 et 1774, alors que la communauté ne dépasse pas 200 personnes, la synagogue est conçue en deux volumes superposés, reliés par un escalier extérieur. La salle supérieure où se tenait l'officiant, est destinée aux hommes. La salle inférieure, destinée aux femmes sert aussi de boulangerie, comme l’attestent encore la table à pétrir en marbre et le four à pain azyme.

La tribune où se tient l'officiant qui lit la Torah, se situe le long du mur opposé à l'arche sainte, ce qui constitue une disposition rare qu'on retrouve toutefois en Italie et qui suppose un rite particulier de transport des rouleaux de la Torah chaque fois que demandé par la liturgie. Une autre caractéristique exceptionnelle de cette synagogue en est le siège du prophète Élie espéré à chaque circoncision, suspendu dans un angle de la synagogue.

La synagogue est désaffectée dès le dix neuvième siècle. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 mai 1924. Elle est transformée en musée en 1963[].

A cette époque, le Vaucluse comptait quatre synagogues : Cavaillon, Carpentras, l’Isle sur la Sorgue et Avignon.

Le Comtat du Vaucluse

 

Témoins ultimes de la pérennité du judaïsme dans l'ancien Comtat Venaissin, les synagogues d'Avignon, de Carpentras et de Cavaillon constituent aujourd’hui un des éléments les plus originaux du patrimoine vauclusien. La présence juive dans le Comtat, qui remonte peut-être à la diaspora du premier siècle, est bien connue à partir du treizième siècle. Au milieu du quinzième siècle se créent les ghettos, appelés "carrières", du provençal "carriero", la rue. Des quatre édifices cultuels existants sous l'Ancien Régime, un seul celui de l'Isle-sur-Sorgue, a disparu.

 

Avignon et le Comtat-Venaissin

La région était passée au 14e siècle sous la domination des Papes et le reste jusqu'à  la Révolution. Les Juifs du Comtat ont ainsi été préservés de l'expulsion qui frappé les Juifs de France. Leur langue est restée le Français, mêlé d'un dialecte judéo provençal. Leur culture, leurs goûts, leur genre de vie les rattachent entièrement à  la France. Ils y représentent la seule communauté juive enracinée depuis des siècles sans interruption.

Ce sont essentiellement des citadins. Ils habitent trois villes importantes : Avignon, Carpentras, Cavaillon, et une bourgade plus petite : l'Isle sur Sorgue. La législation pontificale les contraint à  y vivre dans un quartier fermé "La Carrière", terme qui, dams la pratique, est équivalent de ghetto. Mais à  l'intérieur de la Carrière, et à  condition de payer des impôts élevés, ils jouissent d'une grande autonomie interne. Ils ont le droit d'avoir pour synagogues des bâtiments bien décorés, surtout intérieurement. Les très anciennes synagogues de Carpentras et de Cavaillon, restaurées au 18e siècle, sont de véritables joyaux.

La province est petite et offre des débouchés économiques réduits surtout pour les Juifs. Par nécessité vitale, ils s'efforcent de commercer hors du Comtat. Quelques uns s'implantent à  Bordeaux, ce qui provoque certaines frictions avec les Juifs portugais. D'autres tentent leur chance dans les provinces avoisinantes, Languedoc, Provence, surtout au moment des grandes foires, seule période où ils ont légalement le droit de commercer dans le Royaume de France. Les plus hardis viennent habiter Lyon et Paris, mais leur situation y est incertaine puisque ils n'ont droit de résidence permanente que dans les "Carrières" du Comtat. Ils y sont moins de 2.000 à  la veille de la Révolution.

Après ce passionnant récit sur cette période, nous prenons la direction de l’Arche Romain.

L'arc de Cavaillon est un vestige d'un édifice romain non identifié du premier siècle de notre ère. Au Moyen Âge, ce vestige fut intégré au palais épiscopal. Le palais épiscopal ayant été vendu en 1793 et détruit dans les décennies qui ont suivi, l'arc fut démonté et transporté sur la place principale de la ville où il se trouve aujourd'hui.

De dimensions modestes, l'arc antique de Cavaillon est constitué de deux arcs en plein cintre supportés par quatre piliers.

Les faces externes des piliers portent des pilastres ornés de rinceaux et couronnés de chapiteaux à feuilles d'acanthe. La base des pilastres est ornée de feuilles d'acanthe de grande taille. Les arcs prennent appui sur des corniches ornées de frises d'oves.

L'arc antérieur présente une archivolte ornée d'une frise de feuilles d'acanthe et surmontée d'écoinçons ornés de génies (divinités ailées) portant une couronne (l'écoinçon de gauche étant nettement mieux conservé que celui de droite).

Ensuite, nous nous dirigeons vers la cathédral Notre Dame, que nous ne pourrons pas visiter car des obsèques y étaient célébrées.

 

Mais nous terminerons ce parcours par le cloître Saint-Véran.

Établi sur la façade sud de l'église, le cloître (repère n'est pas une construction homogène, mais le résultat de plusieurs campagnes de travaux échelonnés sur une longue durée. Il se développe sur un plan rectangulaire au niveau du chœur et des deux dernières travées de la nef. Les quatre galeries sont couvertes d'une voûte en berceau brisé renforcée par des doubleaux s'appuyant sur des consoles. La galerie orientale a été grossièrement refaite probablement après le sac de 1562 et reste dépourvue de doubleau. La galerie ouest pourrait dater de la fin du douzième siècle, tandis que celles du nord et du sud serait du début de treizième siècle.

Des arcades en plein cintre ouvre sur un préau par des baies au nombre des six pour la galerie nord, cinq pour celle du sud et quatre pour celles de l'ouest et de l'est. Ces baies à double rouleaux retombent du côté de la galerie sur des colonnettes et du côté du préau sur des pilastres. Aux angles les piles sont constituées par des massifs de maçonnerie simplement moulurés.

Nous avons pu toucher les signatures des différents corps de métier laissés par les ouvriers qui ont travaillé sur cet édifice.

 

La fin d’après-midi approcha, nous rejoignons le petit groupe resté au restaurant.

Ayant des difficultés à marcher, ils se sont bien occupés en bavardant et jouant à des jeux de sociétés.

 

Puis tout le monde rejoint sa voiture pour rentrer chez soi.

Ce fut une excellente journée.

 

Merci aux organisateurs et aux bénévoles qui nous ont véhiculé.